Le rideau est tombé sur les 30e Jeux Olympiques de l’ère moderne à Londres. Une journée de dimanche remplie d’émotions pour une équipe de France qui aura donc fini ses Jeux avec 34 médailles dont 11 en or. Et autant dire que la dernière acquise dans l’après-midi a eu un parfum bien particulier. En s’imposant devant la Suède (22-21), l’équipe de France masculine de handball a fait un pas de plus dans la légende du sport. Un moment de folie pour une génération en or qui n’a de cesse de véhiculer les bonnes valeurs du sport, humilité, respect et enthousiasme. Quel destin en or pour Nikola Karabatic, notre ambassadeur, qui s’octroie un deuxième titre olympique à 28 ans après avoir conquis deux championnats du monde, deux championnats d’Europe, deux Ligues des champions, sept titres de champions de France, quatre titres de champion d’Allemagne. N’en jetez plus la coupe est pleine. Pleine de bonheur pour l’équipe de Claude Onesta que certains appellent affectueusement Claudius 1er. la France du hand trône sur le toit du monde comme aucune équipe de sports collectifs français ne l’a jamais fait.
Cette dernière journée aura pu être celle de nos ambassadeurs. Amélie Cazé a craqué lors de la dernière épreuve du combiné (tir-course) alors qu’elle pointait à la 3e place après trois épreuves. Sa 18e place finale lui laissait un goût très amer dans la bouche : “C’était un jour sans. Cela ne pardonne pas à ce niveau. Je n’ai pas réussi à me libérer de toute la journée”. Un triste constat pour une ambassadrice qui avait toutes les cartes en main afin de décrocher une médaille olympique. Même constat attristant pour Julien Absalon en VTT. Le double champion olympique sortant a joué de malchance malgré de bonnes sensations. Une chute peu après le départ puis une crevaison fatale au début du 2e tour, cela était trop demandé à ce champion d’exception. “J’ai reconnu 100 fois ce parcours et je n’ai jamais crevé. il fallait que cela arrive ce jour..”, expliqua t-il peu de temps après son abandon. Ces deux ambassadeurs avaient tout pour réaliser des Jeux de rêve, on ne peut que leur souhaiter de revenir dans quatre ans pour conjurer le sort.
Les larmes, les émotions, les joies, les injustices ont animé les 15 jours de ces Jeux magiques. Londres aura réussi son pari dans une atmosphère extraordinaire. La flamme s’est éteinte pour quatre ans mais Rio promet déjà une Olympiade pleine de surprises et de festivités. On a hâte d’y être…